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Six-string samuraï [Film] 1998

Kung-fu anticipation | USA |

Ciné - Un survival musical sauce kung-fu

L'histoire prend place autour de Lost Vegas, le dernier bastion de liberté après que la bombe ait explosé en 1957 et que les Russes aient envahi ce qui restait des USA. Elvis fut couronné roi, mais après quarante ans de rock'n'roll, le King est mort, et les guitaristes à l'épée se battent pour la succession. C'est dans ce contexte que la "samouraï Six-cordes" sauve un enfant mutique (en pyjama et à la toque de Davy Crockett) des quatre cavaliers de l'Apocalypse, un groupe de Death metal dirigé par la Mort.

Dans un contexte post-apocalyptique, et uchronique, Six-string samuraï est un film de castagne où fétus de paille et guitaristes fêlés se côtoient. Ou plus précisément, un film de samouraï /kung-fu musical sur fond d'apocalypse.
Musical car la bande-son, assez épique, accompagne le film de bout en bout. Samouraï, il rappelle d'ailleurs beaucoup Baby cart avec sa figure du samouraï errant, samouraï à l'enfant. Kung-fu parce qu'il y a plus de deux-trois coups de pied sautés qui ne se perdent pas, et post-apocalyptique, parce que l'histoire prend place dans le bush nord-américain avec des néo-zombies rendus à l'état de Néanderthals ou de golfeurs cannibales.
Et aussi road-movie, western. Oué tout ça.
Mais ici, l'objectif du réalisateur n'est pas de surenchérir en mettant de tout ce qu'il aime dedans, mais bel et bien de créer un espace onirique¹ entre la vie et la mort, entre le rêve et la réalité, où la Mort est guitariste, le monstre-épinard mange les petits enfants, et où les mariachis jouent pour le titre.
Entre les pluies de bubblegum et les tempêtes de sable, le samouraï Six-cordes inscrit sa folle légende. Parce que les radiations, ça attaque.

D'abord sorti en VHS 4/3, Six-string samuraï est enfin disponible en 16/9° sous-titré... sur toutes les bonnes plateformes de streaming et de sous-titrage.
Quelques emprunts peut-être... on pense par moments aux frères Dalton, dans Lucky Luke, Reservoir dogs ou à Terminator 2.
La valeur ajoutée majeure du film étant sans conteste la B.O., alternant rock et rockabilly. Elle est réalisée par les Red Elvises et Brian Tyler qui signera plus tard celles de Bubba Ho-Tep, Prisonniers du temps, Constantine, Alien vs Predator, l'Œil du mal, the Lazarus project, Insaisissables, quelques Marvel...

Un OVNI cinématographique à réhabiliter, donc !


1. Remember Johnny Suede, the Fall...

 

Film, science-fiction, anticipation, post-apocalypse, uchronie, action, kung-fu, chambara, mutation, écologie, critique, analyse

John Carter [Film] 2012

Fantasy | USA |

Ciné - Une cavale sans issue

Les cités de Zotanga et Hélium se livrent une guerre millénaire, car Zotanga est gourmande en énergie et vampirise les dernières ressources de Mars.
Pendant ce temps, à New-York, en 1881¹, John Carter tente de semer l'homme qui le suit, et fait envoyer un télégramme à son neveu Edgar Rice Burroughs, "Ned", en le priant de le rejoindre rapidement. En arrivant sur place, Ned apprend le décès prématuré de son oncle. Le notaire lui lit le testament indiquant que la fortune et le domaine lui reviennent. Il l'accompagne au mausolée, dans le jardin, qui ne s'ouvre que de l'intérieur et qui porte l'inscription "Inter Mundos". Enfin, il lui confie son journal qu'il est le seul à pouvoir lire. Dès le départ du notaire, Edgar ouvre le journal et se plonge dans les aventures de son oncle.

Un scénario sympa, des acteurs sympas, on a même failli avoir des méchants sympas... Mais pourquoi est-ce que tout brille là-dedans ? Pourquoi Disney polishe-t'il tout ce qu'il trouve ?

Peut-être que tout cela manque-t'il de matte paintings exotiques, peut-être que tout cela manque-t'il de montures fantastiques ? C'est comme s'ils avaient oublié la moitié des codes de la fantasy. Peut-être qu'une inspiration du serial auraient été bienvenue, on pense aussi au faste de Flash Gordon, le film... La brillance aurait pu se mettre au service des costumes et des palais... On regrette notamment les illustrations de Frank Frazetta et de ses confrères, qui ont tellement contribué au succès des romans : plus dark, plus sexy, d'inspiration plus héroïc (des têtes coupées peut-être ?), et quoiqu'il en soit, quitte à garder le naïf : plus de combats à l'épée...
Les designs des vaisseaux, eux, sont franchement originaux, et surtout, assez bien mis en valeur².
Trêve de considération : le scénario est sympa, les comédiens sont sympas... Pas de vraie surprise. Mais 250 millions $ de budget, franchement³...

Edgar Rice Burroughs, auteur de westerns et policiers, et auteur de John Carter, a beaucoup œuvré pour la fantasy et lui a donné de grandes sagas : John Carter, Tarzan, pour citer les plus connus, mais aussi Pellucidar (au cœur de la Terre), le cycle de Vénus, le cycle de Caspak, ont pour la plupart été écrits dans les années 30 et 40. Pour l'instant, seul Tarzan a remporté le défi de l'adaptation.

John Carter -de Mars- est indéniablement une hyper-production ratée, mais reste un beau film avec des soleils couchants.


1. "New-York 1881" aurait fait un bon titre...
2. Remember Star wars épisode 1, où les vaisseaux biens polis de Naboo semblent prendre parfois la place des personnages principaux.
3. On parle même de 350 millions estimés.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Film, science-fiction, space, fantasy, heroïc, écologie, aventures, critique, analyse

Aquablue 6 à 11, review [BD] 1994-2006

Aventures SF | France |

BD - Blockbuster, science-fiction et traditions
Aquablue a commencé il y a bien, bien longtemps... et puis il avait déçu en changeant de dessinateur, au tome 5. Déçu comme à un enfant à qui on révèle que les effets spéciaux des épisodes I, II, III de Star Wars vont être réalisés en synthèse. Que Yoda va faire des saltos ! Grave erreur, cependant ! Concernant Aquablue du moins (nous parlerons de Star Wars en temps voulu).
Tout comme dans les séries TV ou ciné, on aime moyen qu'un personnage change d'interprète (ou qu'il change de couleur entre deux médias), et en l'occurrence, qu'une série BD change de dessinateur : pour le coup tous les personnages changent d'apparence !
Ou est-ce finalement la question de l'imaginaire du spectateur violé ? BRRRRRREF !
Mais aussi il y aura peut-être eu confusion dans la promo du second cycle (à l'époque les auteurs avaient parlé d'une série parallèle¹).
Toutefois, cette série est très bonne, et ce serait injuste de la bouder encore. Certes, on pourrait avoir passé l'âge. Mais il faut préciser que les cycles de l’Étoile blanche et des Cynos sont vraiment bien écrits, et que si Vatine est parti voir ailleurs, et bien passée la déception (enfantine) il faut bien admettre qu'au bout du compte, il a bien fait. Jetez donc un œil sur sa prod, ses collabs et son apport à la BD française en général². C'est un des rares auteurs à l'américaine qui a su travailler dans la pub et le cinéma.

Je ne reviendrai pas sur le premier cycle très réussi, encensé à l'époque et pour cause.

L’Étoile Blanche commence dans une décharge, avec deux petits surdoués à la recherche d'un robot pour récupérer une pièce de rechange. Ils trouvent Cybot, le robot de Nao, tout éteint, et le sortent de là malgré la férocité du gardien et de sa hyène cyborg³.
Commence alors un long flash-back avec un programme en clair pour le scénariste : amorcer un nouveau départ (un nouveau cycle) en-dehors de la planète Aquablue (pour mieux y revenir par la suite...). Un double retour en arrière, puisque l'histoire de Cybot retrace la découverte de l'épave de l’Étoile blanche, la même Etoile blanche qu'au tome 1 Nao et lui avaient dû quitter dans la précipitation.
(On notera au passage la ressemblance de ce tout premier commencement avec celui de Superman, mais surtout Tarzan...)
Cybot raconte entre autres les péripéties puis l'enlèvement de Nao et de la popstar cosmique Van Vestaal.
Le flash-back prend fin en même temps que l'album sur un non moins double cliffhanger : alors que l'initiateur du complot retrouve les enfants durant les toutes dernières pages, ceux-ci s'échappent comme par magie. Non franchement faut plussoyer. Un scénario bien ficelé c'est déjà bien, mais là ! Si vous avez l'impression que j'ai spolié, sachez que l'ensemble ne vaut pas le coup que pour son final.
Du point de vue graphique quant à lui, ce prélude peut paraître plus maladroit. Parce que tout bonnement, il peut y avoir un temps d'adaptation pour le dessinateur à reprendre ou commencer une série. Revoyez les toutes premières planches de Vatine comparées à celles du cinquième épisode, ou même celles de Lanfeust, un autre blockbuster. De toutes façons, après quelques pages, le graphisme de Tota prend toute sa superbe dans l'action.
On pourra aussi noter la liberté de ton de ce second cycle, que tout le monde n'aura pas forcément apprécié et qui disparaîtra de la série. Tout comme les deux jeunes protagonistes surdoués qui, au passage, auraient pu / pourraient être fort utiles à la Fondation Aquablue par la suite.

Sur le troisième cycle, c'est le passage aux couleurs numériques qui passe mal. En 2001, on avait bien dix ans de retard sur les states au niveau colo et le résultat rappelle alors les premières années d'Image comics⁴. Mais on oublie vite et se laisse prendre par le récit mélangeant puits de gravité, chasse aux dinos et intérêts commerciaux... Niveau couleurs, le deuxième tome est nettement plus beau.

En partant de ce qui ressemble à un clin d'oeil à Valerian (cf. : les Armes vivantes), le quatrième cycle relève encore un défi : intégrer un fantastique d'origine magique à l'univers d'Aquablue. Ça circonvolue, et malgré le dessin de Siro, ça ressemble encore un peu à de l'Aquablue. Scénaristiquement, c'est osé, c'est-à-dire que de nouveaux ingrédients entrent dans la composition de la saga. Nao, devenu père, aux prises avec ses sentiments et avec les affres de la vieillesse... Une planète de sable, de l'horreur... les personnages secondaires sont moins corsés (que dans le deuxième cycle) mais les contre-pieds sont suffisamment nombreux pour que l'entreprise reste intéressante. Il y a beaucoup de bonnes idées, mais ça ne colle pas vraiment. Honnêtement, c'est le cycle que j'aime le moins. Mais vous l'aurez compris, ça se ressource.

A défaut d'être le blockbuster attendu, une très bonne série B à suivre.
La suite de la saga, dessinée par Reno, très prochainement :)
 
Aquablue 6 à 11. Scénario : Thierry Cailleteau ; Dessin : Ciro Tota, Siro. Publié chez Delcourt.


1. A ce sujet une interview d'Olivier Vatine et Thierry Cailleteau de 2004 http://www.bdparadisio.com/Intwcailleteau.htm
2. En plus de ses travaux crédités que vous pourrez trouver sur le site de la bédéthèque, je vous conseille son Petit livre rouge du story-board.
3. Moi j'aimerai bien être copain avec une hyène
4. Les tous débuts de la colorisation informatique. En 1990, avec la version américaine d'Akira, débute la colorisation informatique. En 1992 naît l'éditeur Image comics, qui publie Spawn, Wildcats...

Bande-dessinée, space opera, écologie, fantasy, aventures, critique, analyse, Delcourt, Thierry Cailleteau, Olivier Vatine, Ciro Tota, Siro, Reno

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