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Tenet [Film] 2020

Espionnage SF | USA, Royaume-Uni |

Une prise d'otages est en cours dans un opéra en Ukraine. Un agent infiltré, nommé Protagoniste, se trouve parmi les brigades anti-terroristes dépêchées pour déjouer la prise d'otages, qui se trouve être un leurre pour faire assassiner un diplomate et subtiliser un colis. Alors qu'il récupère toutes les bombes posées par les terroristes, le protagoniste est sauvé par une balle inversée mais il est capturé. Alors qu'il est interrogé, il avale une capsule de cyanure. Mais en fait, c'était pas vraiment du cyanure, et l'assassinat du diplomate était un leurre aussi.
"-Je démissionne.
-Vous êtes morts, vous ne travaillez plus pour nous. Votre devoir transcende l'intérêt national, c'est une question de survie. [...] Il s'agit de cloisonner le savoir. Je n'ai à vous donner que ce geste, associé au mot "précepte" ou "tenet". A manier avec soin. Il ouvrira les bonnes portes, et parfois aussi les mauvaises."

Tenet ? Un film d'espionnage nextgen à la sauce terroriste. Ou une bonne comédie d'espionnage, selon... Quand Nolan emprunte des idées à Jean Cocteau, et Doctor Who à la fois¹. Mais Nolan n'en a pas parlé.
Nolan, ou le mec qui passe la moitié de son temps à faire des grosses prods expérimentales. Le Prestige est bien loin (son film en tout cas, parce que le prestige lui, colle un peu à sa pelloche).
Nolan, un des rares réalisateurs modernes (ou futuristes selon le point de vue).
Nolan, ou comment se faire un AVC en essayant de suivre deux trames temporelles en même temps. Tournicoti, tournicota ! C'est le Manège enchanté.
Pourquoi ? Parce qu'il part presque d'une idée de cinéma (rembobiner) et la plante dans un réalisme de guerre et d'espionnage (une Guerre Froide). D'autant plus que Tenet tourne bizarrement autour de l'art : d'abord dans un opéra, puis autour de DEUX copies d'un Goya. C'est donc le double de Tenet qu'il faut regarder... Une expérience de cinéma alors, mais pourquoi faire ? N'est-ce pas là, pur argument de fiction ?
Pur argument de fiction ? Ou est-ce que le moment serait venu d'inverser le temps ? De rembobiner ? D'inverser les conceptions des choses ? En voilà une inception ! Le cinéma étant déjà le miroir déformant de notre société...

Tenet tient une partie de son inspiration du carré Sator, un carré magique lisible dans tous les sens et composé de cinq mots : Sator arepo tenet opera rotas soit "le semeur à la charrue maintient par son travail la rotation." Bien que j'aie pas fait latin.
Deuxième "devise" du film : "Notre monde est clair-obscur et sans ami au crépuscule".
Les deux attentats terroristes du film se trouvent être des leurres pour camoufler des opérations d'espionnage, ce qui à l'instar de 2001, en fait un film sur le secret.
Du point de vue réaliste, un certain nombre de questions pratiques restent en suspens. Mais le contenu "Dickien" ou "moderne" est là et c'est bien suffisant. Les questions portant sur la temporalité du film n'existent de toutes façons, pas. Les questions internes étant acceptées comme telles.
Pour la première fois de ma vie, j'ai peur d'un film, de me fissurer les neurones. Je crains que ce film soit pur vortex.
"N'essayez pas de comprendre. Ressentez" nous est-il dit au début du film.
Par ailleurs, le casting international est très chouette, et Kenneth Brannagh presque méconnaissable ("c'est lui ?""c'est pas lui ?").
Le vrai problème désormais, est de regarder Tenet à l'envers sans bousiller son lecteur ?

Assurément un film d'espionnage très métaphysique alors accrochez-vous !


1. Orphée, de Jean Cocteau, un des rares films tourné à l'envers. Docteur Who : voir River Song de la saison 4 (épisodes La Bibliothèque des ombres) à la saison 7.

Cinéma, science fiction, action, anticipation, espionnage, espace-temps, policier SF, thriller, technologie secrete, critique, analyse

Knight and day [Film] 2010

Comédie espionnage | USA |

Ciné - Nuit et Jour, un duo explosif et une pile ultra.
Quand une passionnée de mécanique (Cameron Diaz) rencontre un agent secret nextgen¹ légèrement vrillé (Tom Cruise) dans un aéroport, ça donne une comédie d'action fraîche et allumée (je n'osais pas dire brillante).

Elle avait cru rencontrer le prince charmant, mais c'était Cruise dans une auto-parodie... et c'est pourquoi next gen : cet agent secret sait tellement tout faire que ça en devient absurde. C'est bien pour cette raison qu'il peut soit faire penser à une caricature de ses rôles, particulièrement Mission impossible, soit à un agent secret du futur.
L'agent Roy Miller, en mission top secrète, lui apprendra plus tard être en la possession d'une pile ultra², à la durée de vie infinie, qui serait à même de corrompre ses collègues, ainsi que tout un tas de gens qui sont à ses trousses pour s'emparer de cette invention extraordinaire.
Cameron, décidément, joue avec beaucoup de grâce et de style les ravissantes idiotes, ici bavarde et maladroite. Et en l'occurrence, une princesse qui se ferait tout le temps enlever (et qui plus est, chloroformer)³. Tom Cruise, que le scénario aurait certainement voulu plus ambivalent, ne l'est pas du tout, mais il est lui-même en plus allumé, et ça fonctionne. Le duo marche à la perfection.
Avec un peu de fantasy derrière tout ça...

Night and day, in french, une comédie d'espionnage bien balancée.

1. Next gen : prochaine génération
2. Aux oubliettes, le lapin Duracell infatigable !
3. D'où le jeu de mots Knight dans le titre américain.
 

Cinéma, science-fiction, espionnage, surhumain, technologie secrète, critique, analyse, Cameron Diaz, Tom Cruise

L'Éclair noir [Film] 2009

Super-héros | Russie |

Ciné - Un ado et une voiture volante
En 2004, une équipe de chercheurs fore le sol à la recherche de diamants. La tête de la foreuse n'arrivant plus à percer la roche, ils arrivent à la conclusion que l'énergie nucléaire n'est plus suffisante. Ils se mettent en quête du nanocatalyseur, un million de fois plus puissant qu'une centrale classique, un projet développé à l'époque soviétique et laissé pour compte.
De nos jours, en fouillant les sous-sols, deux ouvriers trouvent une voiture en bon état qu'ils décident de revendre pour se faire un peu d'argent. De son côté, Dima Maïkov a les mêmes problèmes d'argent. Dima et Maxime sont en quête de filles et de voitures, croyant que les deux vont de pair. Alors que Maxime s'offre une Mercedes, Dima se voit offrir une vieille Gas Volga, un modèle des années 50. Ils vont entrer en compétition pour conquérir la fille de leurs rêves. Il cache sa voiture pour ne pas se taper la honte, et suite à une conférence de Victor Kuptsov, décide d'emprunter le même chemin : vendre des fleurs et ne plus s'occuper des autres.


Plutôt destiné aux ados et jeunes adultes, l’Éclair noir cause de réussite sociale et de valeurs morales, de triangulation amoureuse. Et si son titre évoque une amitié avec un cheval dans un vieux film Disney, c'est plutôt à la Coccinelle de Monte-Carlo qu'on pense étant donné le ton humoristique.
Tut-tut, plusieurs films ont déjà été tournés autour de voitures expérimentales sans être comparables pour autant. Car oui, ce film original a son identité propre.
D'autant plus qu'à un moment, le film bifurque et prend un virage étonnant : il devient un film de super-héros sans cape ni slip. Le scénario emprunte alors à Spider-man ou à Superman, tout en oubliant le decorum habituel. Aussi son personnage défendra les mêmes valeurs : non pas la liberté, ni le patriotisme, mais l'altruisme contre l'égoïsme... Avant les Guardians (de Sarik Andreasyan, 2017), tentative de super-héros patriotes russes, mais qui fonctionne assez mal, l’Éclair noir reste le meilleur dans sa catégorie (puisque ni Wanted ni Hardcore Henry n'en sont).

Car le super-héros hors États-Unis a toujours un goût étrange, avec tous ses accessoires et ses vêtements bariolés. D'ailleurs, notons que le sup' U.S. a toujours un goût étrange pour qui n'est pas habitué.

Cinéma, science-fiction, super-héros, fantasy, mécha, critique, analyse, Dmitri Kisseliov, Aleksandr Voytinskiy

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