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Infinity 8 épisodes 4 et 5 [BD] 2017

Policier SF | France |

BD - BD guerilla et industrie lourde

4. Guérilla symbolique.
Ce ne sera pas mon épisode préféré. De bons personnages pourtant, de bonnes idées, une histoire qui aurait pu être vraiment top, mais je ne sais pas, peut-être que les idées ne sont pas assez poussées. Peut-être vient-ce du storyboard (ou scénarimage), ou peut-être est-ce la préparation du climax, mal amené.
L'épisode introduit pourtant des personnages sympathiques. Je crois que l'introduction pêche un peu, et comme on le sait, "un commencement est un moment d'une extrême délicatesse" (Dune, 1984).
C'est là aussi qu'on se rend compte que les héroïnes de la série sont très individualistes¹ : elles évoluent seules, et fonctionnent de façon autonome. Et c'est poussé à son paroxysme cette fois, puisque la miss est en mission d'infiltration, depuis trois ans... On a le droit à des flash-back pour la première fois dans la série, on sort du coup de la règle des unités 1 temps /1 lieu /1 action qui fonctionnait (très bien) jusque là. Avec au passage, une "critique" des sectes et mouvements para-religieux. Une critique des réseaux sociaux aussi, à moins qu'il s'agisse du running gag débuté à l'épisode 1 qui s'essouffle un peu.
Peut-être que c'est aussi le fait d'évoquer le psychédélisme sans trop y toucher ? Peut-être la forme est-elle trop plate ? Peut-être que le récit manque de respirations (temps morts /accélérations). Le dessin est quant à lui plutôt bon, sans pour autant être épique.
Mais le fait est que si l'épisode n'est pas excellent, il est quand même vachement bon. C'est peut-être mathématique : on ne peut pas côtoyer l'excellence tout le temps.
La bédé a aussi la bonne idée de s'inspirer du méconnu cinéma guerilla².
Le fait est aussi qu'on a l'impression que Vatine a joué un rôle plus important que directeur de collection, sur cette série. L'inconvénient de ne pas être crédité... L'inconvénient aussi, pour l'artisan BD, de ne pas comprendre comment le tout a été fabriqué. Malgré la place significative des pages bonus qui nous racontent un peu la conception de l'album.

BD - Apocalypse et bras cassés
5. Le Jour de l'Apocalypse.
Il y a du rififi sur l'YSS Infinity. Magnifique entrée en matière... première page : des aliens rigolos, une contre-plongée sur la ville du vaisseau, et des couleurs à la pointe de l'évolution. Et encore une fois, un personnage fort et autonome. Une mère célibataire à l'humour un peu aigri qui rencontrera une équipe un peu bancale (la communication inter-espèces n'est pas facile) mais efficace. Résultat moins froid que pour les épisodes précédents, donc. On peut aussi noter un nombre d'interactions plus important avec les personnages et intrigues des autres albums. 

Des belles couleurs, et un volume réussi, de beaux cadrages qui nous valent de très belles images.
En bonus on apprendra qu'il fut le premier scénario terminé, ce qui nous en explique un peu plus sur la conception de la série.


1. Ça va changer dans le 5.
2. A ne pas confondre avec le théâtre guerilla, résolument à l'opposé. Le cinéma guerilla est célébré dans Cecil B. Demented (de John Waters, 2001)

Bande, dessinée, space, opera, comédie, policier, espionnage, espace-temps, androïde, colonisation spatiale, Trondheim, Rue de Sèvres, critique, analyse

Total Recall [Film] 1990

Thriller SF| USA |

Ciné - Crash neuronal et embolie schizophrénique

Parler de Total recall aujourd'hui, ça fiche un peu le cafard...
L'époque bénie où les effets spéciaux ne se sentaient plus pisser, où les réalisateurs n'avaient plus froid aux yeux, où même les cauchemars de Lovecraft pouvaient enfin prendre vie (cf. : The Thing). Les effets spéciaux latex et mécaniques allaient loin, trop loin, et du coup, quarante ans plus tard, les films ont vieilli, ce qui est bien sûr tout à leur honneur. Et du même coup, ils se font remaker. Avec plus ou moins de succès. Heureusement les films vieillissent, OK, mais sont immortels et survivent sur de multiples supports. Le Pestacle !

Douglas Quaid, ouvrier terrien, rêve d'une vie d'aventure sur Mars, qui est désormais une colonie humaine. Il rêve de Mars, déjeune avec Mars au grand dam de sa femme, et prend le métro avec Mars. C'est en voyant la publicité d'une société proposant des souvenirs artificiels, qu'il se décide à en faire l'expérience contre l'avis son collègue de travail. A la sortie, il est à deux doigts de faire une embolie SCHI-ZO-PHRé-NIQUE, alors que le rêve n'est même pas implanté. Conclusion : Quaid est déjà allé sur Mars, et il a déjà un implant mémoriel. Les employés et le directeur de la petite entreprise décident de lui effacer de sa mémoire sa venue chez Rekall, et de le jeter dans un taxi ni vu ni connu. Sur le chemin, Quaid a repris conscience et se fait enquiquiner sévère par son collègue et trois autres hommes, qui lui reprochent d'être allé chez Rekall. Il les tue par réflexe, dans le feu de l'action, et en rentrant chez lui, c'est sa femme qui manque de le tuer.

Si Total recall sent les 80's c'est une chose, mais avec le recul c'est plutôt le "réalisme béton et fusil à pompe" qu'il fouette à plein nez¹. Quand il met la main à la pâte de la scifi, Verhoeven nous fait Robocop, Starship troopers... des films de SF où l'on tire à balles réelles. Verhoeven sait donner une crédibilité crue à sa SF. Par ailleurs, le fait d'être dans une bande SF est tout-à-fait assumée : les billets de banque sont roses par exemple... A l'époque les influenceurs youtubeurs ne chipotaient pas sur des détails.

Ciné - Courir contre l'oubli
La genèse de Total recall est tout aussi intéressante. Ronal Shusett et Dan O'Bannon² écrivent le scénario dans les années 70 à partir d'une nouvelle de Philip K. Dick, Souvenirs à vendre. Trop ambitieux pour l'époque, le scénario passe de studio en studio jusqu'à ce qu'il soit acheté dans les années 80 par Dino de Laurentiis. Puis il est réécrit par David Cronenberg, mais la prod veut impérativement un film d'action, et il quitte le projet. Suite à l'échec de Dune, De Laurentiis abandonne le projet, et c'est Schwarzennegger, qui avait essayé d'obtenir le rôle, qui reprend en main le projet. Il trouve le producteur, Carolco pictures, puis le réalisateur, Paul Verhoeven, qui l'avait déjà envisagé pour le rôle-titre de Robocop. C'est encore Schwarzennegger qui trouvera le scénariste pour boucler le dernier acte qui faisait défaut au scénario. Rob Bottin³, enfin, s'occupera des effets de maquillage avec le succès qu'on connaît. Total recall a vieilli, certes, mais n'a rien perdu de son efficacité.
Pour en faire un bon remake, il faudrait déjà pouvoir garder tout le contenu Dickien, tout simplement, à l'inverse de quoi vous n'obtiendrez qu'un film lambda.
Si Terminator est au patrimoine national américain⁴, alors Total recall est à inscrire au patrimoine martien.

Total recall est largement un chef d’œuvre, et l'émergence des effets spéciaux numériques n'auront fait que le graver un peu plus profondément dans le marbre.


1. Le réalisme béton et fusil à pompe, comme je l'appellerai dorénavant à défaut de trouver le nom d'origine, c'est une esthétique d'inspiration industrielle, béton, à l'exact opposé de la fantasy : Outland, Toal recall, Starship troopers, Wing commander, Event horizon...
2. Scénariste notamment de The Long tomorrow avec Moebius, qui inspirera le film Blade Runner, et d'Alien le 8e passager.
3. Responsable des effets spéciaux sur the Thing.
4. Véridique. 

Cinéma, science, fiction, anticipation, espionnage, action, thriller, colonisation spatiale,  androïdes, mutation, Arnold Schwarzennegger, Paul Verhoeven, critique, analyse

Robot carnival [Animation] 1987-1998

Courts-métrages | Japon |

Ciné - Des courts-métrages animés et des automates

Si la vision d'un film à sketches sur le thème du robot, qui plus est sans dialogue¹, peut désarçonner, voir somnoler si vous ne faites pas de cheval, il n'en reste pas moins que Robot carnival est excellent et pour plusieurs raisons.

Non seulement parce qu'il donne l'occasion à des animateurs, sous le parrainage de Katsuhiro Ōtomo, de passer le cap supérieur et passer à la réalisation, mais aussi, pour nous, c'est l'opportunité de découvrir différents styles sur un thème commun. Des courts-métrages présentant des univers qu'on aimerait parfois revoir...
Les omnibus sont des perles rares, c'est-à-dire peu distribuées, et contiennent des petits bijoux visuels. Car même si les travaux ne sont pas tous d'intérêt égal, la qualité technique est bien présente.
Alors on somnole peut-être, mais on loue l'initiative. Certes les fans de SF pourront être déçus, car la pluralité des univers, déroutante, est aussi variable : ambiance victorienne pour l'un, SF fantasy ambiance Sailor Moon² pour l'autre, ou encore contexte médiéval paysan pour un autre.

Le robot n'étant qu'un automate élaboré, le thème n'est pas propre à la science-fiction (Pinnochio pour exemple).
Alors que Robot carnival (le sketch d'intro), Frankenstein's wheel, Tale of two robots et Nightmare se distinguent particulièrement sur l'animation voire sur l'histoire et les idées, que Deprive et Cloud tiennent bon la barre, Presence et Starlight angel font un peu intrus car orientés shōjo³ : romance pour le premier, et magical girl pour le second. Ils ne sont pas inintéressants pour autant, le second proposant d'ailleurs, après le magical sentaï, une nouvelle variante du genre. 

A réserver aux plus curieux, donc.

Opening, réalisé par Atsuko Fukushima et Katsuhiro Ōtomo.
Frankenstein's Wheel, réalisé par Koji Morimoto.
Deprive, réalisé par Hidetoshi Omori.
Presence, réalisé par Yasuomi Umetsu.
Star Light Angel, réalisé par Hiroyuki Kitazume. Inspiré par le clip d’une chanson de A-ha : Take on Me.
Cloud, réalisé par Mao Lamdo.
A Tale of Two Robots - Chapter 3: Foreign Invasion, réalisé par Hiroyuki Kitakubo.
Nightmare (Red Chicken Head Guy), réalisé par Takashi Nakamura.
Ending, réalisé par Atsuko Fukushima et Katsuhiro Ōtomo.
Epilogue


1. Sans dialogue à l'exception de deux courts. A moins de parler plusieurs langues, vous risqueriez de regretter une commande en import.
2. Sailor Moon n'est pas la seule dans son genre : Cutey Honey, Gigi, Sakura... C'est du Magical girl.
3. Pour adolescentes

Animation, anime, science-fiction, anticipation, post-apocalypse, androïde, mécha, critique, analyse

Infinity 8 1,2, et 3 [BD] 2016-2017

Policier SF | France |

BD - Infinity 8 : Mystères et boucles temporelles
Après un premier tome, à l'esthétique horreur mais sympathique, qui met en place une trame difficile en formes de boucles temporelles, c'est une sacrée surprise qu'offre Infinity 8. Effectivement, le premier épisode évolue en terrain connu en terme de dialogues et d'humour, et force le trait avec sa Yoko Kev à la quête de géniteur bien appuyée, mais ! tout ça dans un environnement macabre dont on n'a pas bien l'habitude.
En gros, on y va doucement sur le scénario tout en proposant des trucs nouveaux tout en n'étant pas vraiment nouveau : une mise en page en gaufrier par exemple. Ce premier épisode est référencé comics et particulièrement EC comics¹, Weird science... ces bédés US des 50's, sci-fi heroes & cie.

Mais c'est une fois le premier "reboot" digéré, qu'on intègre le concept et qu'on peut pleinement profiter de la boucle temporelle.
Avec le deuxième épisode, on croit tout d'abord être dans une énième histoire de nazis (merci les Aventuriers de l'Arche perdue) mais surprise, c'en sera pas vraiment une. Surprise, sauf pour qui connaît la finesse et la modernité de l'écriture de Trondheim, depuis que son écriture est devenue exponentielle chez Dargaud et Poisson pilote...
Certains tiqueront peut-être sur la colo très "ordi" (mais enfin qui ça continue à gêner, à part mon pote Gérald ?), mais elle réserve de bonnes surprises, qui plus est le style de Vatine, sur ce second tome, se prête parfaitement au comics. Oui, j'associe comics et colo numérique².

Sur le troisième épisode, c'est carrément olé-olé. Trondheim et Vehlmann aborde une thématique que j'ai moi-même essayée (mais non publiée) : la religion (du futur !). Et oui, c'est un problème philosophique et sociologique d'importance, puisqu'il constitue le grave dilemme que nous connaissons. Car malgré l'avancée de la science, l'athéisme reste encore une religion en soi (notez comment nous inversons malicieusement le problème). Et prenons en compte la montée des orthodoxies, mais aussi le véganisme et l'intrusion des morales religieuses associées... bref, la SF doit-elle nécessairement taire ce sujet qui nous divise si facilement ? Réponse : bien au contraire, puisque la SF est censée faire réfléchir par anticipation.
Sur le plan visuel, ce 3e tome est une belle performance d'Olivier Balez (qui mérite bien son nom, donc), avec des couleurs numériques évoquant paradoxalement bien les bédés psychédéliques des seventies.

J'en suis resté au troisième, pour l'instant, et j'espère que la série va rester au top sur le scénario, parce que ça fait vraiment plaisir à lire.
Faut-il s'appeler Trondheim, et avoir toute son expérience scénaristique, pour chapeauter des concepts aussi tarabiscotés, aussi pointus sans perdre le lecteur ? Je conclurai sur cette question si je ne pensais pas tout à coup à Aâma, une autre très belle bande si vous êtes exigeants en SF et aimez les BD mutantes.
 
INFINITY 8. Scénario : Lewis Trondheim, Zep, Olivier Vatine, Fabien Vehlmann ; Dessin : Dominique Bertail, Olivier Vatine, Olivier Balez.


1. EC comics est tenue pour principale responsable de l'avènement de l'horreur et du mauvais goût dans les B.D. destinées aux adolescents, qui s'ensuivirent du Comics code authority.
2. J'ai déjà expliqué ça : la colorisation numérique est née avec la version US d'Akira en 1990, et s'est démocratisée avec Image comics (et Malibu comics) dès 1992 qui publia Spawn, Wildcats, Witchblade... Ils reproduirent finalement le schéma de la Nouvelle Vague en France, associant leurs nouvelles ambitions à une nouvelle technologie. Chez Image comics, les auteurs voulurent s'affranchir du studio Marvel qui brevetait systématiquement les nouveaux personnages en son nom.

Bande-dessinée, science-fiction, space opera, androïdes, espace-temps, IA, Policier, critique, analyse, Lewis Trondheim, Dominique Bertail, Olivier Vatine, Olivier Balez

Terminator [Film] 1984

Action SF | USA |

Ciné - Une guerre à travers le temps : Terminator
2029. Une guerre oppose les humains aux machines intelligentes. La résistance, sur le point de gagner, est menée par John Connor, les machines décident d'envoyer un Terminator en 1984 afin qu'il tue sa mère (c'est pourtant simple). John, de son côté, y envoie un résistant pour la défendre.

Terminator est le second film de James Cameron, après le court Xenogenesis et Piranha 2, et quelques jobs sur d'autres films¹. Autre fait à souligner, Terminator commence dans un magasin de vêtements et finit dans une usine. C'est assez accessoire, OK.

Dès le début c'est le féerique logo d'Orion qui donne le ton. Puis les maquettes, et tous ces effets mécaniques qui nous rappellent pourquoi les années 80 ont produit autant de films cultes².
Évidemment le film a vieilli, mais c'est ce qui fait le charme de ces productions. On peut toujours regretter une tête animatronique et réfléchir à comment obtenir un meilleur effet, mais qu'importe : la créativité est là. C'était d'ailleurs l'atout essentiel d'une histoire en laquelle personne ne croyait³.
Terminator fait partie du renouveau opéré par Kubrick : après le Nouvel Hollywood et sa vague de films d'auteurs brillants mais pessimistes, les nouveaux cinéastes avaient l'avenir du cinéma devant eux et étaient inspirés par le futur.
Les effets spéciaux en latex et animatronique, en plus de la pyrotechnique, étaient en plein boom aussi : tout devenait possible, au cinéma du moins.

 

Point de vue scénario, Terminator n'est pas seulement un film d'action : le scénario tient beaucoup du thriller. Ambiguïté de Kyle Reese, éléments d'intrigues dévoilés au compte-goutte... bien sûr c'était la seule façon de présenter cette histoire de façon réaliste, avec une immersion progressive.
Il y a aussi la "proposition" scientifique : comment un homme du futur peut-il enfanter une femme du passé après avoir été le meilleur copain de son fils ? Ou un truc du genre ? Manquerait plus qu'un fils soit aussi père de son père ! Beurk ! Et bien si Cameron décidait de passer outre ce paradoxe, c'était l'ironie du sort qu'il visait : en tentant d'"annuler" John Connor de manière rétroactive, les machines l'engendrent. Mais donc comment le futur avec John Connor a-t'il pu exister avant que les machines n'envoient le Terminator dans le passé, à moins d'être autonome ? En fait le temps, dans Terminator, est conçu avec une seule continuité, "à plat"⁴ : avant que les machines n'envoient le Terminator, lui et Ryse étaient déjà allés dans le passé. En mettant en scène un paradoxe (bé oui c'est pas un paradoxe pour rien), celui du grand-père⁵, Cameron invite l'ironie du sort et invente la blague cinématographique.
Et c'est justement cette blague qui deviendra la signature de la série (avec d'autres gimmicks plus anecdotiques), ce qui provoquera un joyeux bazar dans le troisième épisode puis le 5.
Le système changera avec Genisys puis Dark Fates. Mais déjà dans Terminator 2, la narration hésitait en soutenant que John a treize ans alors qu'il est censé en avoir 10 (le T-1000 avait d'ailleurs cette même info).

Bref, un film culte roublard mais aussi un classique.


1. Les Mercenaires de l'espace (1980, directeur artistique) ; New York 1997 (1981, effets spéciaux) ; la Galaxie de la terreur (1981, chef décorateur).
2. Il ne s'agit pas de films cultes à proprement parler mais des 80's qui sont cultes, grâce à des films relativement géniaux, en tout cas inventifs.
3. En tout cas pas Schwarzenegger ni Biehn.
4. Il n'y a que trois grandes façons de concevoir le temps dans un "voyage dans le temps" : soit on crée une réalité parallèle à chaque "modification" temporelle, soit on annule la précédente, soit tout est déjà écrit.
5.Un voyageur temporel se projette dans le passé et tue son grand-père avant même que ce dernier ait eu des enfants. De ce fait, il n'a donc jamais pu venir au monde. Mais, dans ce cas, comment a-t-il pu effectuer son voyage et tuer son grand-père ?

Cinéma, action, thriller, science-fiction, Androïdes, IA, critique, analyse, pont d'Einstein-Rosen, James Cameron, Arnold Shwarzenegger, Linda Hamilton

Aiôn [BD] 2019

Thriller SF | France |

BD - Un thriller spatial : Aiôn, de Ludovic Rio
Chapitre 1
Le capitaine Néel, à bord de l'Argo, sort d'hyper-sommeil. L'androïde de bord, Loop, l'accueille. Ils sont à mi-chemin de la Terre, dans le système Alpha Centaury. La procédure de réveil a été enclenchée car le vaisseau a reçu un signal de détresse. La source provient d'une colonie scientifique qui étudie les particularités de l'espace-temps¹.
Mais une fois arrivée, elle ne trouve que l'androïde Maxine, et le cadavre du docteur Elliot Lorentz, dernier résident de la station, mort il y a huit mois. Près de lui, un carnet crypté relatant ses expériences. Tout-à-coup la pièce est condamnée et un générateur se déclenche, altérant bientôt toute forme de vie...


Si son graphisme est très réussi (les couleurs notamment), son scénario n'est pas en reste, car bien que l'histoire n'explore effectivement pas un enjeu social capital, il sait entretenir le mystère, évoquer, réserver ses surprises... sur sa trame de thriller, le ton aussi sait se faire remarquer : contemplatif, tout en douceur, presque d'art et d'essai. Le volume (128 pages) se termine avec une fin ouverte, laissant supposer une suite. Un peu surprenant car ce type de roman graphique ne semblait déjà pas spécialement adapté à la SF (peu de spectaculaire, rythme assez lent et pas spécialement d'humour...). Si l'exercice a déjà été essayé au cinéma, il l'est assez peu en bédé.

Courageux. Du bel ouvrage.

AIÔN. Scénario & dessin : Ludovic Rio ; Couleurs : Christian Lerolle. Publié chez Dargaud.
 

1. Aiôn est par ailleurs un terme tiré du grec utilisé pour définir la destinée, l'ère, l'éternité, ou selon le spécialiste Marcel Detienne : la "force de vie".

Thriller, science-fiction, bande-dessinée, IA, Androïdes, critique, analyse, Dargaud

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