Thriller SF | USA | |
Un riche architecte est sur le point de mourir d'un cancer. Malgré tout ce qu'il a réussi dans la vie, il aurait aimé aussi réussir sa relation avec sa fille, Claire. Il décide donc de faire appel à Albright, une entreprise proposant une seconde vie grâce au transfert de conscience. Mais la société lui livre les termes du contrat au compte-goutte : il apprendra qu'il devra renoncer à sa richesse pour être quelqu'un d'autre, puis après l'intervention, qu'il devra définitivement renoncer à ses proches aussi (les arguments de départ du film ne tenant plus debout), et à ses souvenirs aussi puisqu'il devra en apprendre de nouveaux pour sa nouvelle vie. Et encore, qu'il aura un suivi régulier de l'entreprise, et enfin, qu'il y aura des effets secondaires et des pilules pour y palier. Bref, Damian Hale était prêt à renoncer à l'argent, à ses proches, mais pas à la vie. Mieux, il peut enfin faire des choses pour lesquelles il n'était pas prédestiné dans sa vie d'avant. Cependant les effets secondaires qui l'assaillent s'apparentent de plus en plus à des souvenirs, mais vécus par qui ?
Self/less, c'est deux types dans le même corps. Donc, c'est dickien, puisque personne n'a bien développé le sujet à part Dick. Du moins pas d'autre auteur classique¹, puisqu'il faut bien commencer à considérer K. Dick comme tel. Son impact est tel sur la SF qu'en plus que son nom soit devenu un adjectif de la science-fiction, il a déjà été adapté une vingtaine de fois au cinéma.
Dick, c'est aussi les méandres du cerveau et de la paranoïa. Mais la comparaison s'arrêtera là, faute de concret à se mettre sous la dent. Self/less propose un film d'action à la troisième personne, et pas une expérience immersive.
Sur fond d'action et thriller ici à égalité, façon Total Recall, Paycheck, ou encore Impostor, avec une intrigue donc moins labyrinthique mais menée tambour battant.
Il y a d'autres emprunts qu'à Dick, notamment au fantastique (Shining, et le thème de l'enfant maudit), qui accentuent la tension du film et facilitent les coups de parapluie.
Le film est réalisé par Tarsem Singh (réalisateur de the Cell, the Fall...) et joué par l'apathique Ryan "bichette" Reynolds² (Green lantern, Deadpool, Life : Origine inconnue...).
Le sujet du film, c'est évidemment le transhumanisme et le dépassement de la mort.
Self/less/Renaissances est un film d'action très sympathique qui nous balade du début à la fin pour notre plus grand plaisir.
1. Quoi Robert Louis Stevenson ?
2. Principal concurrent de Ryan Gosling avant Deadpool.
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